Incompréhension totale !

Je voudrais bien penser à autre chose mais c’est impossible ! La portée des « moyens » m’occupe toute la tête… Occupe aussi une grande partie de mon temps. J’ai de multiples interrogations, je passe beaucoup de temps à les caresser, les observer, imaginer des menus variés et appétants, les leur préparer et réfléchir… J’appréhende le sale quart d’heure où je vais les peser !

En ce moment, leur mère passe avec eux 1 heure le matin et 1 heure le soir. Parfois, elle les laisse téter, parfois, il y a distribution de tapes sur la tête jusqu’à ce que le récalcitrant s’éloigne. Le reste du temps, elle fait beaucoup de bruit (beaucoup trop, même !) car elle est en chaleur… Depuis que cette disposition a été prise, on est bien obligé de constater qu’ils réclament à manger,  se nourrissent mieux et que les poids s’en ressentent.  D’ailleurs, si vous trouvez que c’est cruel, on peut faire la minute de l’anthropomorphisme :  ne sépare-t-on pas très rapidement une jeune fille anorexique de sa famille ?

7h30 : Imaginez un concert de 6 petites voix derrière la porte et vous aurez une idée de l’accueil que j’ai reçu ce matin : ils avaient mangé tout ce que je leur avait laissé pour la nuit, y compris leurs croquettes « chaton ». Et puis sans doute voulaient-ils aussi rejoindre le salon et sa cheminée !

Je leur présente donc une pâtée du commerce « fine mousse », qu’ils acceptaient jusqu’à présent… Non merci, m’ont-ils signifié. Le foie de volaille qui avait été élu « produit de la journée hier » ? Non merci.

Être découragé n’est guère productif. Alors ma réponse la voilà :

Après avoir pesé tout le monde, j’étudie chaque cas : un tel a perdu 10 g mais il en avait pris un peu plus la veille, son comportement est normal ? Bon, ça va, je t’aurai à l’œil aujourd’hui et gare à demain !

Ceux qui ont perdu ne serait-ce que 10g 2 jours de suite, ceux qui sont fatigués comme ma crevette d’Hidji  (poids plume et anorexique notoire) seront gavés. Oui, le mot est dit et je sais bien qu’on ne va pas manger leur foie à noël, mais quand la machine est en panne, il faut la relancer, sinon, on est entraîné dans un cercle vicieux et c’est la catastrophe. Un peu de pâtée dans une seringue me permet d’en déposer une petite quantité sur la langue, après leur avoir tout expliqué bien sûr, et , oh surprise, ils se lèchent les babines ! J’y perd le peu de latin que j’avais… Il va falloir encore réfléchir, vite l’aspirine !