Gérer le départ des chatons…

On entend souvent : « Moi, je ne pourrais pas m’en séparer » ! Et là, ça ne loupe pas, on a tendance à se sentir coupable, voire monstrueux !

Alors on essaie de comprendre.

Dès leur naissance, on sait qu’ils ne sont que de passage.  On leur fait prendre un départ (le meilleur possible) mais on a toujours en tête qu’il faut éviter d’établir une relation de trop grande proximité. Oui, Bof ! c’est la théorie. La pratique c’est qu’on s’en occupe à chaque instant, que la moindre baisse de poids nous pourrit la journée et entraîne doutes et interrogations. On a choisi pour eux, un nom, un maître (le meilleur possible aussi), on les caresse et on leur parle, on les soigne quand ils sont malades, bref, ils remplissent nos journées et… on les aime.

La seule chose qui permet de garder le cap, c’est de savoir qu’à un moment, la chatterie ne leur apporte plus ce qui est nécessaire à un développement harmonieux. De 2 mains pour six chatons par exemple, on passe à …un grand nombre de mains pour un seul chaton !

Voici l’exemple de June partie ce matin de la chatterie :

Depuis le début, on avait bien remarqué qu’elle était scotchée à sa mère, bien plus que les autres. En grandissant, le phénomène s’était même accentué et le sevrage, et bien il ne se faisait pas. La miss ne grossissait plus. Elle passait son temps à suivre sa mère et la gamelle ne l’intéressait pas. La vétérinaire m’avait proposé de l’éloigner de Hidji. La disposition des locaux ne me permettant pas de le faire de façon radicale, nous avons commencé à réfléchir à un départ anticipé. Alors que d’habitude, les départs sont programmés pour 12 semaines/3 mois, elle est donc partie à 10 semaines et 4 jours. Avec sa nouvelle maîtresse, nous nous attendions au pire. Le reste vous est raconté en photos (et vidéos sur Facebook) :

 

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Et bien, une conclusion s’impose : c’est là qu’elle va pouvoir devenir une chatte équilibrée. Quand je pense qu’hier soir, elle tétait sa mère et que je me disais qu’elle allait avoir un passage difficile !